jeudi 22 mars 2012

Après l'horreur, la censure.


L'un ne va pas sans l'autre. A chaque horreur provenant de la bêtise humaine, l'Homme répond par une autre bêtise.

Le président sortant parle de risque pénal si un français consulte trop souvent les sites valorisant la haine raciale... Cet outil ne peut être mis en place sans mettre un filtre sur Internet. Le gouvernement, en prétendant s'assurer de la sécurité de ces administrés, imposeraient aux FAI de filtrer Internet.

L'idée peut être alléchante. Capter les terroristes dès le début et ne pas attendre le massacre.

Le vice, car il y en a un, c'est que l'Etat devra surveiller toutes les connexions Internet. Les français seront alors considérés comme hypothétique-coupables avant d'être innocents.

Le moyen le plus simple, serait d’interdire ce genre de site. En effet, trois administrations américaines gouvernent Internet :
  • Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), sous la tutelle du Département du Commerce des États-Unis ;
  • Internet Engineering Task Force (IETF) qui s'occupe des aspects architecturaux et techniques,
  • Internet Society (ISOC).
Ces trois administrations pourraient, avec un peu de volonté, être habilitées à interdire l'attribution d'IP pour tous les sites valorisants la haine raciale. Si nous voulons aller plus loin dans notre façon de penser, ces trois organisions  devraient être partie intégrante de l'ONU.

Mais ça serait l'indépendance d'internet... Utopiste diront certains, d'autres diront dangereux.

Alors, ils privilégient le contrôle des internautes en soulignant l'aspect antiterroriste. Le malheur des uns fait le bonheur des autres... ACTA & INDECT pourraient revivre de leur cendre. Ces deux projets de lois ont pour but la surveillance d'Internet. Le président, Nicolas SARKOZY a signé l'accord ACTA sans faire de référendum ou autres choses... Maintenant, il veut remettre au gout du jour l'esprit de censure pour le bien de tous.

Un responsable de la police a indiqué qu'il n'était pas raisonnable de filtrer les connexions Internet. Techniquement, c'est possible, des sociétés américaines commercialisent leurs solutions. Certains pays pratiquent également la censure (cf le précédent article).
Une fois les filtres en place, rien n’empêche le gouvernement de filtrer autres choses. Marine Le Pen a exprimé sa volonté de censure les sites pornographiques. Rien n'empêche Christine Boutin de censurer tous les sites qu'elle juge "valorisant la débauche".

Le plus difficile pour une société, n'est pas de perdre sa liberté, mais de la garder.

Il ne faut jamais rogner la liberté pour un peu plus de sécurité, car ce n'est jamais la bonne direction.


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